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Page:Marinetti - Poupées électriques, 1909.djvu/106

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JULIETTE (poussant un grand soupir d’énervement).

Oui, oui, je le sais… J’ai compris, maman !… J’ai compris !… Mais j’ai soif !… Dieu ! quelle soi !… (Jacques s’approche timidement en apportant un verre de champagne) Donnez ! Un autre encore !… (Jacques se précipite. Mac Fulton verse un autre verre et le passe à Jacques. Juliette le boit d’un trait ; puis, en brisant le verre :) Et maintenant soyons gais, très gais, n’est-ce pas, maman ?… Amusons-nous !… Mais il faut un jeu !… Choisissons un jeu !… Vous, Monsieur Cincinnati, qui avez des idées… Inventez donc un jeu… un jeu quelconque !…

MAC FULTON

Mais oui, mademoiselle ! J’en ai, des idées !… Toutes les idées du monde, et les plus folles !… (Il s’avance en chancelant, complètement ivre). L’on pourrait, par exemple, jouer à cache-cache.