Aller au contenu

Page:Marino - Les Vrais Plaisirs, 1748.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mées à deſſein, ſemblent l’ouvrage de la timide retenue. Cette pudeur enfantine, cet embarras qui paroît ingénu, lui prêtent de nouveaux charmes.

Tous les arbriſſeaux empreſſés ſe diſputent l’avantage de l’ombrager. Ils étendent, ils baiſſent leurs rameaux à l’envi, moins pour la parer des rayons curieux du ſoleil, que pour s’en aprocher de plus près, l’embraſſer & la careſſer. Leur ſéve, autrefois vagabonde, ſe précipite aux extrémités des branches qui touchent la Déeſſe. On vit même un jeune Hêtre, qui ne pouvant ren-