Aller au contenu

Page:Marino - Les Vrais Plaisirs, 1748.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gueur eſt dans ſes yeux, la colere ſur ſon front. On la croiroit irritée. Elle détourne ſon viſage des baiſers brûlans du Satyre tant de fois répétés. Elle refuſe la douceur des ſiens, & en les refuſant, elle en donne plus d’envie. Elle diſpute quelque tems la victoire ; mais tous les mouvemens, qu’elle fait ne ſervent qu’à hâter ſa défaite ; elle s’enchaîne enfin dans les bras du vainqueur, & paye l’uſure des baiſers qu’elle feignoit de ne pas vouloir accorder. Elle l’embraſſe, elle le ſerre : le Liérre amoureux n’eſt pas plus étroitement uni à l’ormeau.