qu’elle projetât ; c’est tout ce que je sais. En êtes-vous curieux ?
Vous nous l’avez déjà dit en plus de dix façons, ma belle.
N’a-t-elle pas quelqué dessein ?
Eh ! qui est-ce qui n’en a pas ? Personne n’est sans dessein ; on a toujours quelque vue. Par exemple, j’ai le dessein de vous quitter, si vous n’avez pas celui de me quitter vous-même.
Rétirons-nous, Frontin ; jé sens qué jé m’indigne. Nous réviendrons tantôt la recommander à sa maîtresse.
Adieu donc, soubrette ennemie ; adieu, mon petit cœur fantasque ; adieu, la plus aimable de toutes les girouettes.
Adieu, le plus disgracié de tous les hommes.
Scène II
Ma mie, j’ai beau faire signe à mon maître, il se moque de cela ; il ne veut pas venir savoir ce que je lui demande.
Il faut donc lui parler devant la marquise, Arlequin.