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Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/64

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Lélio.

C’est que tu as quelque chose qui te chagrine.

Arlequin.

Non.

Lélio.

Tu n’as donc point de tristesse ?

Arlequin.

Si fait.

Lélio.

Dis donc pourquoi ?

Arlequin.

Pourquoi ? En vérité, je n’en sais rien ; c’est peut-être que je suis triste de ce que je ne suis pas gai.

Lélio.

Va, tu ne sais ce que tu dis.

Arlequin.

Avec cela, il me semble que je ne me porte pas bien.

Lélio.

Ah ! si tu es malade, c’est une autre affaire.

Arlequin.

Je ne suis pas malade non plus.

Lélio.

Es-tu fou ? Si tu n’es pas malade, comment trouves-tu donc que tu ne te portes pas bien ?