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Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/75

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défunts… Tant y a, monsieur… excusez l’importunance… c’est que je sommes pauvres ; et tout franchement, pour vous le couper court…

Lélio.

Achève donc, il y a une heure que tu traînes.

Jacqueline.

Parguenne ! aussi tu t’embrouilles dans je ne sais combien de paroles qui ne sarvont de rian, et monsieur pard la patience. C’est donc, ne vous en déplaise, que je voulons nous marier ; et, comme ce dit l’autre, ce n’est pas le tout qu’un pourpoint, s’il n’y a des manches ; c’est ce qui fait, si vous parmettez que je vous le disions en bref…

Lélio.

Eh ! non, Jacqueline, dis-moi-le en long, tu auras plus tôt fait.

Jacqueline.

C’est que j’avons queuque espérance que vous nous baillerez queuque chose en entrée de ménage.

Lélio.

Soit, je le veux. Nous verrons cela une autre fois ; et je ferai ce que je pourrai, pourvu que le parti te convienne. Laissez-moi.



Scène IV

ARLEQUIN, LÉLIO, PIERRE, JACQUELINE.
Pierre, prenant Arlequin à l’écart.

Arlequin, par charité, recommandez-nous à