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Page:Marsile - Liola ou Légende Indienne, 1893.djvu/67

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LA PÊCHE.

Suppliants, à courber le front en sa présence.
Debout ! pour les défendre, ô guerriers Iroquois !
Avec nos dieux vaincus tombe votre puissance !
Mais vos efforts sont vains, impuissantes nos voix :
Pour les fléchir il faut un double sacrifice :
La mort de Liola ! La mort de Lionel ! »
Et chaque mot cruel que dicte sa malice
Retentit dans la nuit, terrible, solennel !
Et la tribu répète, ivre, mais consternée :
« Liola ! Liola ! Lionel ! Lionel ! »
Ce cri couvre la voix de la chute étonnée
Ainsi qu’un écho qui va vibrant, éternel !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Hélas ! cet oracle est un perfide mensonge
Et par la jalousie au jongleur inspiré.
Hier, il a surpris Liola dans un songe :
Il sait qu’un autre esprit par elle est adoré.
La prière passait sur sa lèvre mi-close
Avec son léger souffle et, sans cesse, ses doigts