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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II.djvu/282

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histoire des églises et chapelles de lyon

1625, on donna le prix-fait de ses travaux qui devaient la rendre en tout semblable à celle de la Sainte-Vierge fondée par Forendal auparavant.

« 10° Chapelle Saint-Michel. C’est la première décrite par le P. Bullioud ; elle fut fondée par Lucas et Philippe de Sève, le 13 janvier 1619 ; on remarque leurs armes à la clef de voûte. La décoration du retable et de l’autel est analogue à la quatrième chapelle, c’est-à-dire à celle de Forendal ; la toile n’existe plus dans l’encadrement.

« 11° Chapelle dont l’ancien vocable ne nous est pas connu. Le retable est à peu près semblable aux autres ; le coffre de l’autel présente au centre un panneau vide qui devait recevoir quelque motif en bronze dans le genre de celui de la huitième chapelle.

« 12° Chapelle dont l’ancien vocable ne nous est pas connu. La décoration du retable appartient à la fin du xviiie siècle ; il n’en subsiste plus guère que deux anges agenouillés ; l’autel n’offre rien de remarquable.

« La chaire du prédicateur fut exécutée en 1699, sur les plans de Jean Delamonce, peintre et architecte, et inaugurée le jour de Pâques 1700. L’entreprise en fut donnée à Pierre Orset et Jean Alerand, son beau-père, tous deux tailleurs de pierre à Lyon.

« L’église fut embellie considérablement, en 1737, par un autel nouveau et par l’addition aux pilastres et dans le chœur de revêtements en marbre dont l’exécution fut confiée à Michel Perrache, d’après les plans de Delamonce. On a dû entreprendre, en 1861, une nouvelle restauration de cette église et surtout des peintures qui tombaient en poussière. Ce travail a été exécuté sous la direction de l’architecte en chef de la ville, T. Desjardins. Un peintre décorateur, habile et expérimenté, Alexandre Denuelle, fut alors chargé de la tâche difficile de relever ce qui restait de ces peintures, afin de pouvoir rétablir l’enduit qui se détachait, et ensuite, de les restituer ; il l’a remplie de telle façon que ce qui existe est la reproduction fidèle de ce qui s’y trouvait antérieurement. »

JÉSUITES DE SAINT-JOSEPH À BELLECOUR

Outre le collège, les Jésuites possédaient à Bellecour une résidence appelée maison professe de Saint-Joseph. La fondation en fut faite, en 1606, par François de Canillac, qui, en entrant dans la Compagnie de Jésus, donna toute sa fortune pour cette création. C’est ce que rapporte l’historien Brossette dans son Éloge historique de Lyon. On croit qu’il y eut opposition à cette fondation de la part du consulat ; on prétendait que cette maison était opposée aux clauses de l’acte de 1604, par lequel la ville de Lyon avait remis aux Jésuites le collège de la Trinité. On ne trouve rien d’important pour l’histoire de cette maison jusqu’en 1660, époque où la ville certifia que cette maison était destinée au noviciat et qu’il ne s’y trouvait point de classes.

Dans l’histoire de cette maison, on trouve mention d’un incendie survenu le 25 août 1703. Les Jésuites reçurent à cette occasion 300 livres d’indemnité de la part de