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Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/623

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puissances de l’Inde, les chotorsewars servent d’aides de camp ; ils sont porteurs d’ordres, soutenant la fatigue des courses beaucoup mieux que les cavaliers ; les vrais aides de camp sont néanmoins nombre de courtisans qui s’attachent et se vouent par serment au service du prince, général ou commandant.

CHOTE. — Droit du quart qu’ont les Marates sur les produits des terres du Mogol.

CAZANAS. — Le trésor, la caisse. Il a été un teins où il entroit au trésor du Grand Mogol environ cinquante courours de roupies par an, ce qui fait douze cent cinquante millions et la levée des revenus montoit bien au delà du double de cette somme.

COSSE. — Mesure de chemin. Il y en a de diverses grandeurs. Les Européens, toutes les fois qu’ils marchent ont des gens qui, au moyen de cordes mesurent le chemin qu’on fait ; on réduit le tout en cosses qu’on nomme djeriby, cosse mesurée ou royale, elle est de cent tinnabs ; chaque tinnab de 4 gaises ; la gaise est d’environ trente pouces, ce qui feroit 2.000 pas géométriques pour la cosse djeriby, c’est la cosse la plus juste. Il y en a qu’on nomme zemindars, qui sont de plus de 4.000 pas ; il y en a aussi de communes qui sont au dessous de 2.000 pas, sans être égales entre elles.

CHALE. — Tissu de laine très fine qui peut avoir deux aulnes et demie à trois aulnes de long sur une aulne un quart de large. On en fait de toutes couleurs ; c’est avec quoi on se couvre dans le temps froid. Il y en a de divers prix, mais le commun du peuple n’a pas le moyen de payer les plus grosses. Les plus belles châles sont celles qu’on nomme tomy ; elles sont faites de duvet de castor ou d’agneau nouveau né. On fait des mouchoirs de châles pour se couvrir la tête seulement, ou mettre autour du col. C’est du Thibet qu’on tire les laines dont on fait les