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Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/624

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châles. On en fait aussi des pièces de diverses longueurs unies et à fleurs. Presque toutes les châles viennent de Cachemire où elles se fabriquent, où le castor est multiplié, et dont les marchands tirent les laines pures du Thibet.

CALLERS. — Habitans des bois dans le sud de la presqu’isle, le Carnatek, le Tanjaour, etc. ; leurs chefs se nomment paléagards. Les callers sont les voleurs les plus adroits qu’on connoisse ; du moins ils passent pour tels. J’en ai vu cependant, dans l’Indoustan, qui, je crois, ne leur cèdent en rien.

CERKAR. — Veut dire proprement ce qui appartient particulièrement à la maison du prince ou du seigneur, nabab ou autre ; mais il veut dire aussi province. L’empire se divise en soubahs, vice-royautés ; les soubahs en cerkars, provinces ; les cerkars en parganas, élections.

CAÏTOK, KAÏTOK, CAÏTOQUE. — Fusil à mèche.

COTOUAL. — Chef de la police dans un gouvernement indigène.

D

DJAGUIR. — Est une terre que l’empereur donne à vie, pour laquelle on ne paye aucune redevance ; c’est un fief seigneurial accordé pour l’entretien d’un officier qui est obligé de servir le prince dans ses armées et qui retourne au domaine à la mort du possesseur ; c’est du moins ce qui devroit être, mais on voit souvent les djaguirs passer de père en fils sans que le prince en sache rien ; cela dépend des protections, du crédit que l’on a auprès des ministres. Les soubahdars ou vice-rois donnent aussi des djaguirs dont la donation ne doit être valable qu’autant qu’elle est confirmée par l’empereur.