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Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/140

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du monastère s’ouvraient alors toutes grandes ; elles étaient trop étroites pour la foule des Oupâsakas et des Oupâsikas (dévots et dévotes). Il y avait là des confréries qui, sans être astreintes aux règles du couvent, suivaient certaines pratiques religieuses. Visâkhâ, femme d’Anâtha Pindika, était à la tête d’une de ces pieuses associations ; elle réunissait chez elle une troupe de dévotes, qui n’étaient pas les moins assidues aux sermons du Bouddha.

Les auditeurs se divisaient en deux classes, suivant leur degré de perfection ; ils se rangeaient autour du Dharmâsana, sorte de chaire tournée vers l’est et placée au centre de la salle. Bientôt un murmure respectueux annonçait l’arrivée du prédicateur ; il montait lentement les marches de la chaire, absorbé dans ses réflexions. Un éventail d’ivoire, aux fines sculptures, était placé sur le pupitre ; le religieux s’asseyait, prenait l’éventail, et, ajustant sa robe de façon à laisser nue l’épaule droite, il commençait son sermon. La tâche était rude, et, pour l’accomplir, il fallait le zèle de la loi. Songez à l’état de nos orateurs sacrés ou profanes, après un discours prononcé dans les jours caniculaires ; imaginez-vous le Bouddha s’efforçant, par une chaleur de quarante degrés, d’exposer la