Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/141

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théorie des douze causes connexes et des quatre vérités sublimes, vous comprendrez que l’éventail ne restât pas immobile entre les mains du prédicateur. Sans ce bienfaisant auxiliaire, il n’aurait peut-être pas eu la force d’achever son sermon.

Au sortir de la chaire, le Bouddha allait se plonger dans un bain, dont il avait grand besoin. Le bain était suivi d’une promenade, et la soirée s’achevait en plein air, sous les Vérandahs[1] du monastère.

Voyez-vous, dans la campagne, l’effet d’une de ces belles soirées ? Le soleil, amortissant l’ardeur de ses rayons, est descendu vers l’occident ; le ciel se rougit des feux du crépuscule ; tous les points de l’horizon se couvrent de légères vapeurs ; le soir, qui invite les hommes au repos, attire vers les flambeaux la troupe ailée des papillons. Tandis que la Sârikâ et le Kôkila s’endorment sous les Vâsantis[2] fleuries, les oiseaux de nuit s’agitent, cherchant leur proie ; les chefs de famille rentrent dans leurs foyers ; les pasteurs reviennent à la hâte, les épaules chargées de cordes, et comptent leurs troupeaux ; on entend au loin les vaches mugir dans l’étable ; des

  1. Galeries ouvertes.
  2. Lianes.