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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/128

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pareil serment. Le ton décidé avec lequel je prononçai ces mots ne m’empêcha pas de me mettre à genoux devant mon père et même devant le directeur. Si vous êtes réellement le ministre des volontés du ciel, dis-je à celui-ci, donnez une preuve de la vérité de votre mandat ; rétablissez la paix dans une famille désespérée. Réconciliez un père avec ses deux enfans : il ne vous faut qu’un mot pour cela. Vous ne l’ignorez pas, et cependant vous ne voulez pas le prononcer ce mot ; mon malheureux frère ne fut pas aussi inflexible à vos prières, qui n’étaient pourtant pas dictées par un sentiment aussi juste que les miennes. J’avais offensé le directeur d’une manière irréconciliable : je le sa-