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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/129

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vais et je parlais moins pour le toucher que pour le démasquer. Je ne m’attendais pas à une réponse de sa part ; mon attente ne fut pas trompée, il ne laissa pas échapper une seule parole. J’étais à genoux au milieu de la chambre, entre mon père et lui, je m’écriai : Abandonné par mon père et par vous, j’en appelle encore au ciel, je le prends à témoin du vœu que je fais de ne jamais délaisser ce frère persécuté que l’on m’a forcé de haïr malgré moi ; je sais que vous avez du pouvoir : je le défie. Je sais que l’on mettra en œuvre contre moi tous les artifices de l’imposture, de la malignité, de l’industrie, toutes les ressources de la terre et de l’enfer ; mais j’invoque le ciel, et je ne demande