Aller au contenu

Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tance hors des murs de son couvent. On ne tardera pas à m’oublier, et vous vous consolerez en voyant l’harmonie rétablie dans la discipline de votre maison, que j’aurais toujours troublée. »

Le supérieur, sans m’écouter, continuait à marcher dans ma cellule, disant en lui-même :

« Que pensera le monde ? Que deviendrons-nous ? » jusqu’à ce qu’enfin sa colère se trouva montée au plus haut point. Se tournant alors tout-à-coup vers moi, il s’écria : « Misérable ! renoncez à votre horrible projet, renoncez-y à l’instant même. Je ne vous donne que cinq minutes pour réfléchir. »

— « Cinq ans de réflexions ne changeraient rien à ma résolution. »