Aller au contenu

Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cette malheureuse proposition ne servit qu’à me le rendre plus contraire ; elle avait excité sa passion dominante : car il était d’une sévérité exemplaire pour la discipline. J’attendais patiemment que ce nouvel orage s’apaisât, pendant que le supérieur ne cessait de répéter :

« Mon Dieu ! pour quelle offense suis-je ainsi humilié ? Quel est le crime inconcevable qui ait pu faire mériter cette disgrâce au couvent tout entier ? Que deviendra notre réputation ? Que dira tout Madrid ? »

— « Mon père, » lui dis-je, « croyez-moi ; qu’un obscur religieux vive, meure ou réclame contre ses vœux, ce sont là des sujets de fort peu d’impor-