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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/232

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je fus réveillé par un bruit étrange dans ma cellule. Je me mis sur mon séant, et j’écoutai. Je crus entendre quelqu’un s’éloigner pieds nus. Je savais que ma porte n’avait pas de serrure, et que par conséquent je ne pouvais pas empêcher que l’on n’entrât chez moi ; j’étais convaincu cependant que la discipline du couvent était trop sévère pour que cela fût permis. Je voulus me rendormir, mais je ne tardai pas à me réveiller encore en sentant quelque chose me toucher. Je me levai en sursaut, quand une voix douce me dit à l’oreille : « Tranquillisez-vous, je suis votre ami. »

« Mon ami ? » m’écriai-je, « En ai-je