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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/235

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les mêmes sons. Je passais les nuits à les écouter, et les jours à les craindre, ou à former des conjectures sur leur origine. J’étais intérieurement convaincu que le tout n’était qu’une imposture ; mais elle ne me consolait pas, car la malice et la méchanceté humaine peuvent être portées à un point qui surpasse même celles du démon. Le triste sommeil dont je jouissais dans les intervalles de ces visites ne me rafraîchissait pas. Je me réveillais trempé d’une sueur froide, et répétant souvent les derniers mots qui m’avaient frappé. Alors je voyais mon lit entouré de religieux, qui m’assuraient que mes cris avaient troublé leur repos, et que dans leur frayeur, ils s’étaient empressés d’accourir à ma