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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/236

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cellule. Ils se jetaient réciproquement des regards effrayés et consternés qu’ils reportaient ensuite sur moi, en me disant :

« Il se passe quelque chose d’extraordinaire en vous. Votre âme est oppressée et vous craignez de l’épancher. »

Ils me suppliaient au nom de tout ce qu’il y avait de sacré, de leur découvrir la cause des accès que je souffrais. À ces mots, quelque ému que je fusse, je me calmais sur-le-champ, et je leur répondais :

« Il n’y a rien. Pourquoi vous permettez-vous d’entrer dans ma cellule ? »

Ils secouaient la tête, et affectaient de se retirer lentement et à regret, comme s’ils eussent plaint mon affreuse posi-