Aller au contenu

Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de ma vanité, qui me faisait croire que je savais mieux que mes parens ce qui me convenait ; puis il me dit qu’il existait un motif profond et secret qui forçait mes parens à exiger de moi ce sacrifice. Quand je lui demandai l’explication de ce mystère, il s’enveloppa d’un mystère plus profond encore. L’honneur d’une des premières maisons de l’Espagne, la paix d’une famille entière, la délicatesse d’un père, la réputation d’une mère, les intérêts de la religion, le salut éternel d’un individu, tout cela, me dit-il, dépendait de moi. Il me supplia de ne pas les exposer, et alla même jusqu’à tomber à mes genoux. À cette vue, je me sentis humilié pour lui : elle détruisit tout l’effet de