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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/40

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la porte du couvent s’ouvrir. Liberté ! liberté ! J’étais dans leurs bras : non, j’étais à leurs pieds. Que ceux qui me trouvent ridicule se demandent si ce n’est pas à l’imagination qu’ils ont dû les seules véritables jouissances qu’ils aient éprouvées dans leur vie. Dans ces drames que je composais ainsi impromptu, je sentais cependant que les personnages ne parlaient pas avec tout l’intérêt que j’aurais désiré, et les discours que je mettais dans leur bouche auraient été prononcés avec dix mille fois plus d’âme par moi-même.

Le sixième jour, j’entendis une voiture et mon cœur battit avec violence. J’étais convaincu que je reconnaissais le bruit des roues. Avant que l’on m’eût