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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/45

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— « Oui, mon père, oui, sans doute. Si l’on ne me permet point de parler, pourquoi m’a-t-on amené ici ? »

— « Parce que nous espérions être témoins de votre soumission. »

— « Permettez-moi d’en donner des preuves à genoux. »

Je m’agenouillai en effet, espérant que cette humble posture adoucirait l’effet des paroles que je ne pouvais m’empêcher de prononcer. Je baisai la main de mon père. Il ne la retira pas et je la sentis trembler. Je baisai le bas de la robe de ma mère. D’une main elle voulut la retirer, tandis que de l’autre elle se cachait le visage, et je vis des larmes s’échapper sous ses doigts. Je me mis aussi à genoux de-