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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/51

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appela était un homme aussi savant qu’humain. Après avoir coupé mes cheveux ensanglantés et avoir examiné la plaie, il déclara qu’elle était peu considérable. Ma mère sans doute pensa comme lui, car au bout de trois jours elle me fit appeler dans son appartement. J’obéis. Un bandeau noir, une vive douleur dans la tête, et une pâleur peu naturelle étaient les seules marques que je conservasse de mon accident. Le directeur avait persuadé à ma mère que le moment était favorable pour faire sur moi une impression décisive.

Jamais je n’oublierai mon entrevue avec ma mère. Elle était seule quand j’entrai, et avait le dos tourné contre