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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/89

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entrer personne de force. On leur fait courir les plus grands dangers. J’ai toujours été pieux, je le suis encore ; eh bien ! l’horreur que j’éprouvais pour la vie monastique, avait presque étouffé en moi mon amour inné pour la religion. Je me suis surpris dans des pensées dont je ne me serais jamais cru capable.

La chaleur avait été excessive cette année. Une maladie épidémique se déclara dans le couvent ; chaque jour on envoyait deux ou trois d’entre nous à l’infirmerie, et ceux qui n’avaient mérité que de légères pénitences, obtenaient, par manière de commutation, la permission de soigner les malades. Je fis ce que je pus pour être de ce nombre ; j’avais même résolu, s’il le