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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/90

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fallait, de commettre avec intention quelque légère faute pour y parvenir. Oserais-je vous en avouer le motif, Monsieur ? Hélas ! je l’ignore moi-même, ou du moins je cherche à me le cacher. Je me disais que je voulais voir des hommes dépouillés du déguisement du couvent, et forcés à être sincères par les souffrances de la maladie et les approches de la mort ; mais je ne sais si un motif plus criminel encore ne se joignait pas à celui-là dans mon cœur. J’étais tellement malheureux, que je n’aurais pas été fâché de gagner l’épidémie, dans l’espoir de terminer ma vie, qui n’était pour moi qu’un état de gêne et de douleur.

Un soir je venais d’assister à la mort