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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/116

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sespérées. Aussi les blasphêmes de ce misérable m’inspirèrent-ils une sorte de confiance horrible dans son courage. Il poursuivait son chemin en jurant toujours ; je marchais après lui, épiant la dernière lueur de la lampe avec une douleur qu’augmentait ma crainte d’indisposer encore davantage mon horrible guide. J’ai déjà observé que dans les plus affreux périls nous nous occupons souvent des détails les plus minutieux. Néanmoins quelque soin que j’y misse, ma lampe diminuait, tremblait, sa lumière pâlit enfin comme le sourire du désespoir et elle s’éteignit. Je n’oublierai jamais le regard que mon guide jeta quand il la vit au moment de finir. Je l’avais guettée comme les der-