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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/115

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qui conduit à la trape. Soyez tranquille. Ne parlez pas : tout ira bien. »

J’avançai en tremblant ; il me parut que mon compagnon tremblait aussi. Il me dit à l’oreille : « Il me semble que la lampe est presqu’éteinte. »

— « Vous voyez. »

— « Tâchez de la conserver pendant quelques momens encore. »

— « J’y ferai mon possible ; mais si je ne le puis, qu’arrivera-t-il ? »

— « Il faudra que nous périssions. »

Il dit ces mots avec un jurement si affreux, que je crus que la voûte allait tomber sur nous pour nous écraser. Il n’en est pas moins vrai, Monsieur, que des sentimens d’une grande violence conviennent le mieux aux occasions dé-