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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/165

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J’ouvris la porte ; oh ! comme ils durent trembler ! Le supérieur et les quatre moines s’élancèrent dans la cellule. Je tenais la lumière… Vous frémissez… Pourquoi ?… J’étais coupable, et je désirais voir un crime qui palliât le mien, du moins dans l’opinion du couvent : d’ailleurs, je brûlais d’être témoin d’un malheur qui égalât ou même surpassât celui que j’éprouvais, et cette curiosité n’était pas facile à contenter.

« Quand nous entrâmes dans la cellule, les tristes époux se tenaient étroitement embrassés : vous pouvez juger de la scène qui suivit. Ici, je dois rendre, quoique à regret, justice au supérieur. C’était un homme qui, par les sentimens que le couvent sans doute lui avait