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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/166

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donnés, n’avait aucune idée de l’union des sexes ; il éprouvait autant d’étonnement et d’horreur à la vue de deux êtres humains, de sexe différent, qui osaient s’aimer en dépit des liens monastiques, que s’il avait été témoin de quelqu’une de ces horribles conjonctions qui font frémir la nature. Il exprima toute l’horreur qu’il éprouvait, et il le fit avec sincérité. Quelle que pût être l’affectation avec laquelle il maintenait la rigueur de la discipline conventuelle, sa conduite dans cette occasion en fut totalement exempte. L’amour était un sentiment qu’il regardait comme inséparable du péché, même quand il était sanctifié par le sacrement du mariage. Mais l’amour dans un couvent ! Il est