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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/188

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pour exécuter le dessein qui l’y avait conduite. On enleva les corps pour les ensevelir. Quand ils furent exposés à la lumière les longs cheveux de la jeune femme retombant autour d’une physionomie que ne déguisait plus l’habillement d’un novice, me rappela une ressemblance qui m’était familière et que je crus reconnaître. Je regardai de plus près… c’était ma sœur… la seule que j’eusse… et j’avais entendu sa voix s’affaiblir peu à peu !… J’avais entendu !… »

Ici la voix de mon compagnon s’affaiblit à son tour. Il cessa de parler. Tremblant pour une vie à laquelle la mienne était si intimement liée, je m’approchai de lui en chancelant ; je le sou-