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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/189

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levai à moitié dans mes bras, et me rappelant qu’il y avait sans doute un courant d’air sous la trape, je m’efforçais de l’y traîner. Je réussis, et tandis qu’il respirait l’air extérieur, je vis avec une joie inexprimable que la lumière baissait déjà visiblement ; la soirée s’avançait ; nous n’avions plus de motifs pour attendre.

Il revint à lui, car son évanouissement avait été causé par l’inanition et nullement par la sensibilité. Quoiqu’il en soit, je m’intéressais vivement à son rétablissement, et si j’avais été capable d’observer les vicissitudes extraordinaires de l’esprit humain, j’aurais été fort étonné du changement qui se manifesta en lui quand il eut repris ses