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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/205

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près de mes yeux, à la vérité, mais que l’on retira aussitôt que je les ouvris. La personne qui la tenait la couvrit pour un moment, puis s’avança de nouveau vers moi, et je distinguai les traits du compagnon de ma fuite. Tout ce qui s’était passé lors de notre dernière entrevue revint soudain à ma mémoire. Je me levai en sursaut, et je m’écriai : « Sommes-nous libres ? »

— « Chut !… un de nous deux est libre ; mais nous ne devons pas parler si haut. »

— « On m’a déjà dit cela, et je ne saurais comprendre le motif de ce mystérieux silence. Si je suis libre, dites-le-moi, et dites-moi aussi si Juan a survécu à cet affreux moment… Ma