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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/206

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raison est à peine revenue ; dites-moi comment Juan se porte. »

— « Oh ! parfaitement. Il n’y a pas de prince qui repose sous un dais plus somptueux. Il y a des colonnes de marbre, des bannières flottantes et des plumes d’une grande magnificence. Il y avait aussi de la musique, mais il n’a pas paru y faire attention. Il était couché sur du velours et sur de l’or, et pourtant il restait insensible à toute cette pompe. Sur sa lèvre décolorée se peignait le sourire du dédain pour tout ce qui se passait autour de lui. Il était assez fier même pendant sa vie. »

« Pendant sa vie, » m’écriai-je ; « il est donc vraiment mort ! »

— « En pouvez-vous douter, puisque