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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/207

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vous savez par qui le coup a été porté ? Aucune de mes victimes ne m’a jamais donné la peine d’en frapper un second.

— « Vous ! vous ! »

Il me sembla pendant quelques momens que je nageais dans une mer de flammes et de sang. Je retombai dans ma première démence, et je me rappelle seulement d’avoir prononcé sur lui des malédictions qui auraient épuisé la justice divine, si elle avait voulu les écouter. J’aurais continué à extravaguer, s’il ne m’eût fait taire par un grand éclat de rire, qu’il fit partir au milieu de mes malédictions, et dont le bruit les absorba. Je levai les yeux, croyant voir un autre être ; c’était toujours le même.

« Vous vous étiez donc imaginé, »