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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/21

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m’avaient rempli. Je m’y suis rendu à minuit parce que le jour elle m’était fermée ainsi que vous venez de l’apprendre ; je me suis prosterné devant la croix et je ne l’ai point foulée aux pieds ; j’ai embrassé les statues des saints et je ne les ai point violées, j’ose même dire que jamais prières plus sincères n’ont été offertes à Dieu dans ces murs, que celles que j’ai prononcées cette nuit au milieu de ma solitude, de mes terreurs et de mes persécutions. »

— « Le lendemain matin, quand la communauté voulut entrer à l’église, ne l’en empêchâtes-vous pas par vos cris ? »

— « J’étais paralysé pour avoir passé toute la nuit sur le pavé où ils m’avaient jeté. Je voulus me lever et me retirer à