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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/215

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de remplir la lacune d’une manière très peu satisfaisante pour l’accusé. Mon regard lui causa donc un courroux que les plus dures invectives n’auraient, j’en suis sûr, pas pu faire naître dans son sein. Je suis même persuadé que des imprécations auraient été pour lui la plus douce musique. Elles auraient été la preuve que sa victime souffrait tous les maux qu’il était en état d’infliger. Il trahit ses sentimens par la violence de ses exclamations ; et, profitant d’un silence que je n’avais ni la force, ni le désir de rompre, il continua pendant plus d’un quart-d’heure à vomir les blasphêmes les plus épouvantables qui jamais eussent frappé mon oreille. Le peu que je compris de ses atroces