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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/241

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teur, et me désignant pour victime à leur colère. Je tremblais à l’idée qu’un seul mot pouvait me compromettre, et me conduire, par de longs tourmens, à la mort.

Je gardai donc le silence, et je prêtai l’oreille à ce que me disait cet inconnu, à qui les murs de l’Inquisition ne paraissaient être que ceux d’un appartement ordinaire. Il était assis à mes côtés, aussi tranquillement que sur le fauteuil le plus voluptueux. Mes sens, mon esprit étaient si égarés, que j’ai de la peine à me rappeler son discours. En voici un aperçu :

« Vous êtes prisonnier de l’Inquisition. Le Saint-Office est, sans contredit, établi dans des vues fort sages, et que