Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/247

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petits détails. J’espérais me faire un mérite auprès de l’Inquisition, en accusant son ennemi et celui du genre humain. Oh ! qu’il est difficile de peindre le zèle avec lequel nous agissons entre deux ennemis mortels, dans l’espoir de nous concilier la faveur de l’un des deux ! L’Inquisition m’avait déjà suffisamment fait souffrir ; mais dans ce moment je me serais abaissé devant elle, j’aurais sollicité la place du dernier de ses familiers, de l’exécuteur de ses sentences, en un mot, j’aurais souffert tous les maux qu’elle était capable d’infliger, pourvu que l’on ne me crût pas l’allié de l’ennemi des âmes. Quelle fut, hélas ! ma douleur, quand je m’aperçus que mes discours prononcés avec la sincérité,