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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/248

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avec l’éloquence d’une âme combattant contre les démons qui s’efforcent de l’entraîner loin des routes de la miséricorde, que ces discours, dis-je, ne faisaient aucune impression ! Les juges parurent frappés à la vérité du ton sérieux avec lequel je parlais. Ils ajoutèrent foi malgré eux pour un moment à mes paroles, mais je ne tardai pas à découvrir que j’étais pour eux un objet de terreur. Ils semblaient ne me regarder qu’à travers une atmosphère de mystère et de soupçon. Ils ne cessaient de me demander de nouveaux détails, de nouvelles circonstances, enfin ils voulaient apprendre de moi quelque chose qui était dans leur esprit et pas dans le mien. Plus ils prenaient de peine