Aller au contenu

Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/249

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à arranger artificieusement leurs questions, plus elles me devenaient inintelligibles. J’avais dit tout ce que je savais, j’avais vraiment désiré tout dire ; mais il ne m’était pas possible d’en dire davantage, et je souffris d’autant plus de ne pouvoir remplir le désir de mes juges, que j’ignorais absolument ce qu’ils voulaient de moi. Quand on me renvoya dans ma cellule, on me prévint de la manière la plus solennelle que si je négligeais désormais de me rappeler et de rapporter chaque mot que me dirait l’être extraordinaire dont ils convenaient qu’ils ne pouvaient empêcher les visites, je devais m’attendre à éprouver toute la sévérité du Saint-Office. Je promis tout ce que l’on exigeait de moi, et