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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/257

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duquel s’élevait un énorme crucifix de treize pieds de haut. Tout-à-coup j’aperçus un personnage assis devant la table qui était couverte d’un drap noir ; il faisait l’office de greffier, et mettait par écrit les dépositions des accusés. Quand on me conduisit auprès de cette table, ce personnage me regarda d’un air de connaissance : c’était le compagnon de ma fuite. Il était devenu l’un des familiers de l’Inquisition. Je perdis tout espoir quand je vis son œil féroce et perfide, qui ressemblait à celui du tigre ou du loup guettant leur proie. Il me lançait de temps à autre des regards sur lesquels je ne pouvais me méprendre, et que cependant je n’osais interpréter.