Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/41

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venir, tout était pour moi éteint et englouti.

Je restais le plus long-temps qu’il m’était possible au jardin ; une sorte d’instinct, remplaçant le choix que je n’avais plus l’énergie de faire, me dirigeait de ce côté, afin d’éviter la présence des religieux. Un soir j’y aperçus du changement. La fontaine avait besoin de réparation. La source qui lui fournissait de l’eau était située hors des murs du couvent, et les ouvriers, en poursuivant leurs travaux, avaient trouvé nécessaire de creuser un passage sous le mur du jardin, qui communiquait avec un endroit ouvert dans la ville. Ce passage était bien gardé le jour, pendant que les ouvriers étaient à l’ou-