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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/42

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vrage, et la nuit il était fermé par une porte construite exprès, et à laquelle on avait mis des chaînes, des barreaux et des verroux. On la laissait pourtant ouverte le jour, et cette image attrayante de la liberté au milieu de l’affreuse certitude d’un emprisonnement éternel, ajoutait un nouvel aiguillon à ma douleur qui commençait à s’user. J’entrai dans le passage, et j’approchai le plus qu’il me fut possible de la porte qui me séparait de la vie. Je m’assis sur une des pierres éparses, et j’appuyai ma tête sur mes mains : je ne sais combien de temps je restai dans cette position ; tout-à-coup, je fus frappé d’un léger bruit, et j’aperçus un papier que quelqu’un faisait passer sous la porte,