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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/80

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silence, et n’entendant de ma part, ni flatterie, ni crainte, il continua :

« Deux énormes chiens sont lâchés toutes les nuits dans le jardin ; il faudra les faire taire. Le mur a seize pieds de haut ; votre frère s’est procuré une échelle de corde qu’il nous jettera, et au moyen de laquelle vous pourrez descendre en sûreté. »

— « En sûreté ! mais Juan lui-même sera en danger. »

— « Ne m’interrompez plus. Le danger que nous avons à courir dans les murs du couvent est le moindre qui nous attende : quand nous en serons sortis, où trouverons-nous un asile et le secret qui nous sera nécessaire ? L’argent de votre frère vous mettra peut-