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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/91

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pre. Nous ne nous séparerons plus dans ce monde ; le secret que chacun de nous possède est sous la garde de l’autre. Nous sommes mutuellement les maîtres de nos jours, et un moment d’absence peut être un moment de trahison. Notre vie devra se passer à épier réciproquement l’air que nous respirons, les regards que nous lançons, à craindre le sommeil comme un traître involontaire, et à écouter les murmures interrompus de nos songes mutuels. Nous pouvons nous haïr, nous tourmenter, être fatigués l’un de l’autre, ce qui est pis encore que la haine, mais nous séparer, jamais. »

Mon âme entière se révolta à ce tableau d’une liberté pour laquelle j’avais