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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/92

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tant risqué. J’examinais l’être formidable avec lequel mon existence allait être désormais, pour ainsi dire, incorporée. Il allait se retirer, mais il s’arrêta non loin de moi pour répéter ses dernières paroles, ou peut-être pour en observer l’effet. J’étais assis sur les marches de l’autel ; l’heure était avancée, les lampes qui éclairaient l’église ne donnaient plus qu’une lumière affaiblie, et la position était telle qu’à l’exception de son visage et d’une de ses mains, qu’il étendait vers moi, tout son corps était enveloppé dans les ténèbres, ce qui donnait à cette tête pâle et fortement éclairée, un aspect véritablement effrayant. Ses traits, au lieu d’être féroces, ne furent plus que som-