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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/97

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leurs nullement tranquillisé par l’impatience visible de mon compagnon, qui sortait de temps à autre de derrière la colonne où il s’était caché, et me jetait un coup d’œil inquiet et égaré, auquel je répondais par un regard de désespoir. Il se retirait ensuite marmottant des malédictions entre ses dents, et les grinçant avec un bruit affreux que j’entendais distinctement, vu que je retenais mon haleine.

Je pris à la fin une résolution désespérée ; j’entrai dans l’église, et m’avançant droit à l’autel, je m’agenouillai sur ses marches. Le vieux moine me vit ; imaginant que j’y étais venu dans quelque intention semblable à la sienne, il s’approcha de moi et m’in-