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Et de son bras tendu, il me montrait par la fenêtre une tache blanchâtre au pied d’un olivier.

Je me levai et je sortis. Comme j’approchais de ce paquet de linge qui semblait jeté contre le tronc tordu, je reconnus les grands yeux sombres, les étoiles tatouées, la figure longue et régulière de la fille sauvage qui m’avait séduit. À mesure que j’avançais une colère me soulevait, une envie de frapper, de la faire souffrir, de me venger.

Je criai de loin :

— D’où viens-tu ?

Elle ne répondit pas et demeurait immobile, inerte, comme si elle ne vivait plus qu’à peine, résignée à mes violences, prête aux coups.

J’étais maintenant debout tout près d’elle, contemplant avec stupeur les haillons qui la couvraient, ces loques de soie et de laine, grises de poussière, déchiquetées, sordides.

Je répétai, la main levée comme sur un chien :

— D’où viens-tu ?

Elle murmura :

— De là-bas !

— D’où ?