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Page:Maupertuis - Essai de cosmologie, 1750.djvu/166

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Accord
de différentes Loix de la Nature qui avoient jusqu’ici parû incompatibles[1].



O
N ne doit pas exiger que les différens moyens, que nous avons pour augmenter nos connoiſſances, nous conduisent aux mêmes vérités, mais il ſeroit accablant de voir que des propoſitions, que la Philoſophie nous donne comme des vérités fondamentales, ſe trouvaſſent démenties par les raiſonnemens de la Géometrie, ou par les calculs de l’Algèbre.

Un exemple mémorable de cette contradiction tombe ſur un Sujet des plus importans de la Phyſique.

Depuis le renouvellement des Sciences, depuis même leur prémière origine, on n’a fait aucune découverte plus belle que celle des loix que ſuit la Lumière ; ſoit qu’elle ſe meuve dans un milieu uniforme, ſoit

  1. Ce Mémoire fut lû dans l’Aſſemblée publique de l’Academie R. des Sciences de France le 15 Avril 1744 & fut inſeré dans le Recueil de 1744.