Aller au contenu

Page:Maupertuis - Essai de cosmologie, 1750.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prietés des corps, ſoit en recherchant ce qu’il y avoit de plus convenable à leur faire exécuter.

Le prémier de ces moyens eſt le plus à nôtre portée, mais il ne nous mêne pas fort loin. Le ſecond quelquefois nous égare, parceque nous ne connoiſſons point aſſés quel eſt le but de la Nature, & que nous pouvons nous méprendre ſur La Quantité que nous devons regarder comme ſa Dépenſe dans la production de ſes effets.

Pour joindre l’étendue à la ſûreté dans nos recherches, il faut employer l’un & l’autre de ces moyens. Calculons les mouvemens des corps, mais conſultons auſſi les deſſeins de l’Intelligence qui les fait mouvoir.

Il ſemble que les anciens Philoſophes ayent fait les prémiers eſſais de cette eſpèce de Mathematique ; ils ont cherché des rapports métaphyſiques dans les proprietés des nombres & des corps ; & quand ils